Bilan du projet « 1000 acteurs pour sauver des vies » – Septembre 2019 – Mars 2020
A l’initiative d’Itinéraires et du CEMS (Centre d’expertise de la mort subite de l’adulte) du CHU de Lille, le projet « 1000 acteurs pour sauver des vies » a été Lancé en septembre 2019 en partenariat avec la faculté de médecine de Lille. L’objectif de cette mission, est de sensibiliser les habitants des quartiers à l’importance du rôle du premier témoin face à un arrêt cardiaque pour améliorer la survie. L’initiation au massage cardiaque et à l’utilisation du défibrillateur automatique d’un maximum de personnes devait leur permettre d’être des acteurs efficaces face à un arrêt cardiaque inopiné *.
Six associations de prévention spécialisée de la métropole lilloise ont participé à l’action : Itinéraires à Lille et Hellemmes, Azimut à Mons-en-Barœul, AEP et Horizon 9 à Roubaix, Avance à Villeneuve d’Ascq et AAPI à Tourcoing.
L’ambition était de former 1000 habitants entre septembre 2019 et avril 2020, au cours d’ateliers organisés par les équipes de prévention spécialisée et animés par des étudiant-e-s des métiers de santé.
L’arrêt cardiaque inopiné, qui concerne 46 000 personnes par an en France, est un réel problème de santé publique et l’initiation à la réalisation des premiers gestes par le premier témoin est un sujet qui intéresse le plus grand nombre.
« 1000 acteurs pour sauver des vies » est une action très concrète, dont les résultats pourront être mesurés à court terme avec le nombre de personnes qui sauront réagir face à un arrêt cardiaque.
Un bilan très encourageant
Les acteurs du projet se sont réunis le 26 juin au siège d’Itinéraires afin d’établir un bilan de l’action et de réfléchir à la suite qu’ils souhaitent y donner. Le Dr BENAMEUR, responsable du CEMS au CHRU de Lille, Slimane KADRI, directeur général d’Itinéraires, les éducateurs, médiateurs et ALSES des associations de prévention spécialisée et les étudiant-e-s en métiers de santé ont ainsi partagé leur expérience et celle de leurs équipes.
En raison de l’épidémie de Covid-19 et du confinement, les séances ont dû être arrêtées plus tôt que prévu. Malgré tout, le projet a réunit et intéressé un grand nombre de jeunes et d’habitants : jusqu’à mi-mars, 812 personnes ont participé aux séances, ce qui est un excellent résultat. L’objectif fixé des 1000 personnes aurait été largement atteint sans cette interruption involontaire : avec une moyenne de 90 à 100 personnes par séance, nous aurions atteint 1200 personnes.
Des publics diversifiés et des partenaires impliqués
Un public large et diversifié a participé aux séances : jeunes, adultes, personnes âgées, travailleurs sociaux. Ce résultat a été rendu possible grâce à la forte implication des collèges, centres sociaux, maisons de quartier, UTPAS, Missions Locales…, qui ont pleinement pris part au projet et souhaitent aujourd’hui qu’il se poursuive, car il y a une forte demande sur ces sujets de santé publique.
Un travail interdisciplinaire
Le projet a montré tout l’intérêt d’un travail interdisciplinaire entre étudiant-e-s et personnels de santé et travailleurs sociaux. Ce sont des métiers d’engagement, au service des autres, leur entente s’est donc faite naturellement et c’est ce qui a permis de sensibiliser autant de publics différents.
Poursuivre l’action et l’élargir
Tous les acteurs et partenaires du projet ont fait part de leur volonté de poursuivre cette action et de l’élargir à d’autres territoires (au-delà de la métropole lilloise, vers le département, voire la région), et à d’autres sujets de santé publique.
En fonction des consignes sanitaires, « 1000 acteurs pour sauver des vies » sera donc relancé soit en fin d’année 2020, soit en 2021.
*Voir notre article du 13 décembre 2019