Prostitution numérique : Entr’Actes a organisé deux journées de rencontre entre associations françaises et belges
Entr’Actes a convié à Lille 13 associations de France et de Belgique pour deux jours de rencontre, les 9 et 10 mars, à la Halle aux sucres. L’objectif était d’échanger sur la problématique de la prostitution numérique et sur les actions mises en place pour faire face à ce phénomène qui ne cesse de se développer.
Un partage d’expériences et de pratiques
L’initiative est née d’un constat : les enjeux autour de la prostitution numérique sont nombreux et les actions à mettre en œuvre ne sont pas toujours identifiées.
Vincent DUBAELE, directeur d’Entr’Actes : « Nous développons tous des actions liées au numérique, néanmoins le chantier reste vaste. L’idée est de partager les efforts de chacun pour nous améliorer sur la question de la prostitution numérique ».
Sarah-Marie MAFFESOLI, coordinatrice du programme Jasmine* de Médecins du monde : « Nous observons qu’il y a de moins en moins de travailleur.se.s du sexe dans les rues. Il existe un enjeu particulier à développer nos efforts sur le numérique et nous sommes en réflexion sur les nouvelles modalités d’actions qu’il faut mettre en œuvre. Rencontrer d’autres associations permet de voir ce qui se fait, où ça se fait et ce que nous pourrions mettre en place ».
Deux journées d’échanges
La journée du 9 mars était consacrée à la présentation des associations et de leurs missions. Certaines structures, comme Entr’Actes, Jasmine, Cabiria*, Griselidis* ou encore le Syndicat du Travail Sexuel (STRASS)*, disposent d’ores et déjà d’actions sur le numérique et ont pu les exposer.
Le 10 mars, des ateliers étaient organisés pour discuter plus en profondeur de la prostitution numérique.
Ces rencontres étaient une première. Entr’Actes prévoit d’en faire un bilan qui sera communiqué à tous et espère que d’autres associations pourront prendre le relai afin d’organiser d’autres temps d’échanges.
*Jasmine est un programme de lutte contre les violences faites aux travailleur.se.s du sexe dans leur activité
*Cabiria est une association qui développe une action de santé communautaire sur les territoires de la prostitution lyonnaise.
*Grisélidis est une association de santé communautaire avec et pour les travailleur.se.s du sexe située à Toulouse.
* Le Syndicat du Travail Sexuel a été créé par des travailleur.se.s du sexe en 2009. Il milite pour l’accès au droit commun à tous.tes les travailleur.se.s du sexe.